BUZZARD BAND: Trat You Mean (1983 – Southern Records)
http://southern-records.de/en/CDs/CD-BUZZARD-BAND-Treat-You-Mean.html
Musicians:
Jim McInnis - guitar & vocals
Mike Jokimaki - guitar & vocals
Ron McMinn - bass & vocals
John Dominas - drums
Titles :
01. Buzzard Boogie
02. Shake It Up
03. We're Gonna Try
04. Snake In The Grass
05. Tain't Nothing Like It
06. Treat You Mean
07. Away From Home
08. So Long
09. Another Lonely Weekend
10. Grim Reaper Blues
Le Canada regorge de bons groupes et d’excellents musiciens. Mais un combo originaire de ce pays et influencé par le rock sudiste, c’est plutôt rare. Le Buzzard Band a sorti cet unique album en 1983 mais, à bien des égards, on ne peut que regretter qu’il n’y ait pas eu de suite. Ses membres semblaient assurer méchamment, tant au niveau de la technique que du feeling, en ayant parfaitement assimilé les bases de la musique sudiste pour créer un style relativement personnel.
D’entrée de jeu, ça ne rigole pas avec « Buzzard Boogie » qui fait penser à un « Heard it on the X » (de ZZ Top) speedé avec deux guitares féroces. « Shake It Up » balance bien et la voix du guitariste-chanteur recèle quelques intonations à la Johnny O’ Daniel. Cette remarque fait le lien avec « We're Gonna Try » qui emprunte au style de Point Blank pour un rock à fond la caisse avec d’excellents solos à la tierce. Le rock'n’ swing « Snake In The Grass » fait mouche et se situe quelque part entre « I Know A Little » de Lynyrd Skynyrd et la version de « Rockabilly Boogie » par Robert Gordon. « Treat You Mean », un country-rock rapide avec une bonne slide, rappelle un peu « Six Days On The Road » interprété par les Flying Burritos Brothers. L’influence évidente des Outlaws colore “Away From Home”, une ballade country-rock rapide avec un solo de toute beauté. Assurément, cet excellent titre remporte la palme d’or. Quant à la chanson country « Another Lonely Weekend », elle n’a rien à envier aux artistes de Nashville. Le blues halluciné « Grim Reaper Blues » clôture le bal avec deux dobros et un harmonica. Oublié depuis longtemps, ce groupe a laissé en héritage cette galette extrêmement intéressante qui aurait pu cartonner à l’époque. Je ne sais pas ce que sont devenus ces musiciens mais, s’ils sont encore en vie (apparemment, le batteur aurait une page facebook), ils peuvent être fiers de leur boulot.
Olivier Aubry